Vendredi 19 juin 2009, interrogé sur l’affaire de l’attentat de Karachi par un journaliste de l’AFP lors de sa conférence de presse clôturant le conseil européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy a déclaré :
« Enfin écoutez c’est ridicule. Franchement, monsieur, franchement c’est ridicule. Pas vous, hein, je me permettrais pas, je vous respecte mais enfin écoutez. Soit il y a des éléments, donnez-les nous. C’est grotesque, voilà, c’est ma réponse. Alors qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Raisonnement : Pour son financement Monsieur Balladur aurait accepté des commissions qui n’auraient pas été payées ensuite et ça a donné Karachi... Mais enfin, respectons la douleur des victimes. S’il vous plaît, qui peut croire à une fable pareille ? Et puis si vous avez des éléments donnez-les à la justice et demandez à la justice qu’ils enquêtent. Mais enfin franchement qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus.
« Mais, honnêtement, qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus. Y a 14 ans, de surcroît. On est dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d’Etat n’existe plus. 14 ans après vous venez me poser la question : ’est-ce que vous êtes au courant de rétrocommissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le cadre de la campagne de Monsieur Balladur ? Et vous, vous étiez pas au courant non plus, non ? Vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à cette époque... non, mais je ne vous en veux pas mais enfin écoutez franchement. Enfin, si y a un braquage à Bruxelles aujourd’hui, j’y étais... c’est incontestable. »
Le président se met alors à rire : « Non pardon, hein, je ris pas du tout parce que Karachi c’est la douleur de familles et de trucs comme ça... mais... qu’est-ce que vous voulez que j’aille répondre là-dessus. »
HONNETEMENT : le mot qu'il ne fallait pas dire.
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20 juin 2009
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